Une tombe de notre cimetière est curieuse... Une plaque de plomb et une inscription en latin ; c’est celle de Mathieu Alaboissette dont voici l’histoire...
Mathurin Alaboissette, né à Saint Sulpice les Feuilles le 13 février 1758, fut curé de Couzeix puis de Saint Sulpice. Déporté en Espagne pendant la révolution il fut nommé curé de Saint Germain Beaupré en 1803 et de Naillat en 1804, où il resta jusqu’en 1810 et fut ensuite curé de Bourganeuf.
(transcription et traduction en fin d’article)
Hic in Christo surrecturus iacet Mathurinus Alaboissette in Parisiensi sancti Sulpitii seminario nutritus verbis fidei et bonae doctrinae in sacra facultate Parisiensi theologico baccalaureatu insignitus bonus pastor per annos fere quinquaginta paroeciis Lussac-les-Eglises, Naillat, Bourganeuf successive praepositus oves suas qualibet die dominica salutaribus verbis sedulo pascebat imo confessor fidei saeviente Gallica persecutione in Hispaniam expulsus postremo postquam senior confectus domum propinquorum suorum se receperat ab illustr. Lemovic. eccles. praesule Bernardo Buissas in laborum mercedem canonicatu honorario decoratus prisci moris et vitae fidei disciplinaeque tenax in discutientibus morum regulis peritus et prudens in aestimandis ingeniis hominum expertus sapiens quem boni consulere amabant christiana urbanitate ac simplicitate omnibus commendabilis obiit anno Christi MDCCCXLIX aetatis vero suae XCII Requiescat in pace | Ici destiné à ressusciter en Christ gît Mathurin Alaboissette, nourri au séminaire de Saint-Sulpice de Paris des paroles de foi et de bonne doctrine, distingué dans la sainte faculté de Paris par le baccalauréat de théologie, bon pasteur, pendant presque cinquante ans successivement à la tête des paroisses de Lussac-les-Eglises, Naillat, Bourganeuf il nourrissait soigneusement ses brebis chaque dimanche de paroles de salut. Pourtant confesseur de la foi expulsé vers l’Espagne durant la persécution qui sévissait en France enfin, une fois devenu âgé, il avait retrouvé la maison de ses proches, décoré d’un canonicat honoraire par l’illustre évêque de Limoges Bernard Buissas pour le prix de ses peines. De mœurs et de vie traditionnelles, attaché à la foi et à la discipline, habile et prudent pour discuter des règles morales, expert à juger des talents des hommes, sage que les gens de bien aimaient à consulter, recommandable en toute choses par son urbanité et sa simplicité chrétienne, il mourut l’an du Christ 1849 à 92 ans. Qu’il repose en paix |
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Merci à Anne Grondeux pour la traduction.